Maladie d’Alzheimer : comment repérer les premiers signes ?
La maladie d’Alzheimer est une maladie neuro-évolutive dont les troubles sont multiples. Elle résulte d’une lente dégénérescence des neurones, qui débute au niveau de l’hippocampe puis s’étend au reste du cerveau. S’il n’y a pas encore de traitement contre la maladie, on sait en revanche que plus elle est détectée tôt, moins vite elle évolue. Quels sont les signes avant-coureurs de la maladie ? Les équipes de la Direction de la stratégie médicale et d’innovation en santé du Groupe vous en disent plus !
Déceler les premiers signes de la maladie d’Alzheimer
Contrairement aux idées reçues, la maladie d’Alzheimer n’est pas une conséquence normale du vieillissement.
Les signes d’un début de maladie d’Alzheimer peuvent revêtir plusieurs formes (source : ministère de la Santé et de la Prévention, France) :
- une modification du comportement et/ou de la personnalité ;
- l’oubli d’événements récents ;
- la perte d’objets ;
- des troubles du langage (mots courants oubliés, ou utilisés à la place d’un autre) ;
- des difficultés pour effectuer des tâches familières ;
- la perte de l’orientation dans l’espace et dans le temps ; des difficultés à effectuer des raisonnements abstraits ;
- l’altération du jugement ;
- une perte de motivation.
Bien qu’ils ne constituent en aucun cas un diagnostic à eux seuls, et qu’ils ne soient pas nécessairement liés à un début de maladie, ces signes, surtout s’ils sont fréquents, doivent amener la personne à consulter son médecin traitant, qui réalisera des premiers tests.
Si nécessaire, la personne sera ensuite orientée vers une consultation mémoire ou un médecin spécialiste (neurologue, gériatre, psychiatre). Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer s’effectue en plusieurs phases et nécessite un bilan complet des capacités cognitives.
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L’importance du diagnostic précoce
Le diagnostic précoce est un enjeu majeur de lutte contre la maladie d’Alzheimer. Diagnostiquer la maladie au plus tôt, en détectant les premiers signes, permet :
- d’anticiper et ainsi de préserver la qualité de vie et l’autonomie le plus longtemps possible de la personne malade ;
- d’enclencher une prise en charge médicale et médico-sociale adaptée et évolutive mais aussi d’apporter un soutien à l’entourage de la personne.
Il est donc essentiel de savoir identifier les premiers signes annonciateurs !
J’ai des pertes de mémoire, est-ce que je suis atteint de la maladie d’Alzheimer ?
« J’oublie ce que je viens de faire… »
« Je rentre souvent dans une pièce sans savoir ce que je viens y chercher… »
« Je ne reconnais plus un document que j’ai rédigé…. »
« Au cours d’un trajet proche du domicile, j’oublie où je vais… »
L’un des signes les plus courants de la maladie d’Alzheimer est en effet la perte de mémoire, notamment le fait d’oublier des informations récemment apprises. Mais un trouble de la mémoire n’est pas toujours un signe de la maladie d’Alzheimer !
C’est la persistance des signes énoncés ci-dessus pendant plusieurs mois et leur association qui doivent alerter la personne ou son entourage.
Focus sur l’expertise du Groupe
Au sein de nos 695 maisons de retraite médicalisées, toutes les équipes de Clariane ont à cœur d’accompagner chaque personne en fonction de ses envies, ses habitudes et ses capacités.
L’approche Positive Care du Groupe propose un accompagnement personnalisé, centré sur le respect de la personne accueillie, qui tient compte de la singularité de chacun et notamment des résidents vivant avec une maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.
Le Positive Care s’inspire de l’approche de Maria Montessori mais aussi de celle de Tom Kitwood, qui visent à remettre la personne au centre de nos interventions, quelques soient ses particularités.
« Chaque chose que vous faites à ma place est une chose que vous m’enlevez !” (Maria Montessori).
Cela se traduit notamment et concrètement par :
- Connaître le résident, ses besoins, ses envies, ses habitudes et son histoire de vie.
- Réaliser un bilan global, à l’entrée de la personne en établissement, qui servira de base à la construction du projet de vie personnalisé alliant vie sociale et plan de soins personnalisé (partagé avec le résident et ses proches). En fonction de cette évaluation, des interventions non médicamenteuses peuvent être proposées à la personne malade, pour stimuler ou stabiliser les capacités physiques, cognitives ou comportementales.
- Evaluer si des interventions non médicamenteuses pourraient être bénéfiques à la personne malade, notamment pour stimuler ou stabiliser les capacités physiques, cognitives ou comportementales.
- Adapter les espaces de vie pour encourager l’autonomie et la socialisation
- Former régulièrement les équipes sur tous les sujets qui concernent les résidents qui vivent avec la maladie d’Alzheimer.
- Accompagner et soutenir les proches des résidents malades d’Alzheimer.
- Développer le questionnement éthique dans les pratiques quotidiennes.